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1. |
V'là l'Choléra !
03:09
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V’la le choléra !
Paraît qu’on attend le choléra
La chose est positive
On n’sait quand il arrivera
Mais on sait qu’il arrive
Les pharmaciens vont répétant
Il vient la chose est sûre
Ach’tez-nous du désinfectant
Du sulfat’ de chlorure
Refrain :
V’là l’ choléra ! V’là l’ choléra !
V’là l’ choléra qu’arrive
De l’une à l’autre rive
Tout le monde en crèv’ra !
Les sacristains et les abbés
Répètent des cantiques
Pour attirer les macchabées
Dans leurs sacrées boutiques
On rassemble des capitaux
Pour fabriquer des bières
On vendra des cercueils bientôt
A la port’ des cimetières
V’là l’ choléra ! V’là l’ choléra !
V’là l’ choléra qu’arrive
De l’une à l’autre rive
Tout le monde en crèv’ra !
Tous les matins avant midi
Dans une immense fosse
On apportr’a les refroidis
Qu’on empil’ra par grosse
L’bon Dieu du haut du sacré cœur
Chante avec tout’ sa clique
Et les cagots reprennent en chœur :
« Crève la république ! »
V’là l’ choléra ! V’là l’ choléra !
V’là l’ choléra qu’arrive
De l’une à l’autre rive
Tout le monde en crèv’ra !
Poème inédit de Louise MICHEL
Mis en musique par Eric MIE le 21 Septembre 2005
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2. |
Loin du mélo
02:36
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Loin du mélo
Sim SOL
Je prends mes cliques, jette mes claquettes
FA# MIm LA/LA7
Je claque la porte et mets des baskets
Sim SOL
Loin des soucis des drames du mélo
FA# MIm LA/LA7
Je vais m'offrir un p'tit tour en vélo
Mim LA
Y'a le soleil qui joue les méchants
SOL FA#
Mais qu'est-ce qui m'a pris, d’ picoler autant
Mim LA
J'passe près de l'étang, j'fais un signe aux canards
SOL FA#
J'aurais fait comm' elle, je suis qu'un tocard
Y’a un drol’ de bruit quand j’pass’ la troisième
C’est pas compliqué de lui dir’ : “Je t’aime”
Je devrais peut-êtr’ remonter la selle
Ça n’veut plus rien dire une vie sans elle
Avec un peu d’chanc’ je verrais des biches
Quinze années d‘foutues ell’ dit qu’ell’ s’en fiche
Y’en a toujours qui s’promèn’nt dans le bois
On ne peut pas tout oublier comm’ cela
(Passage musical)
On jett’ n’importe quoi dans les fossés
Ell’ gard’ la twingo puisqu’ell’ l’a payé
Des champignons ce n’est pas de saison
C’est ell’ qui s’en va j’garde la maison
J’ vais prendr’ le ch’min après le vieux bouleau
Qu’est-c’qui va penser d’son papa Thibaut
C’est pas difficil’ mais ça monte un peu
Maint’nant j’vais le voir qu’un week-end sur deux
Il est quatre heures, il faut que j’accélère
Assis d’vant l’école, il attend son père
Loin des soucis, des drames, du mélo
Je me suis offert un tour en vélo
Eric Mie, 5 Octobre 2004
Musique : Pascal Burgain
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3. |
C'est déjà hier
03:09
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C’est déjà hier
Ce n’est plus le printemps
C’est un automne en blanc
Comme une mariée
Un grand soleil frimant
Qui croit naïvement
Encore y arriver
Refrain :
Le jour se lève enfin
Mais c’est déjà hier
La chambre est un jardin
La cour un cimetière
C’est un volet qui claque
Etonné de la claque
Qu’un méchant vent lui donne
C’est la fin de la vie
Pour la feuille jaunit
Et la guerre qui tonne
J’évite les fenêtres
De peur de reconnaître
En regardant dehors
Dans le tas de débris
Un jouet de ma fille
Un morceau de son corps
Ecrit les 24 Septembre 2001,
6 Avril 2004 et 20 Avril 2006,
Eric Mie
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4. |
La Moribonde Onde
03:49
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La moribonde onde
J’entends des gens qui se plaignent
Alors qu’ils sont ce qu’ils craignent
Des gros bourgeois à enseigne
J’entends des cons que l’on sacre
Dans des soirées simulacres
Où l’on bisse les massacres
REFRAIN :
Si tu veux mourir idiot
Ecoute bien ta radio
Et avec ta Frédégonde
Danse La Moribonde onde !...
La MoribondOnde
La MoribondOnde
J’entends deux poids deux mesures
La monstrueuse blessure
Cachée sous des fioritures
J’entends Madame qui rage :
« Comme ils m’ont pris en otage
J’suis pas parti en voyage ! »
J’entends des porte-pancartes
Le bon Dieu contre Descartes
Des tourtes contre des tartes
J’entends Monsieur qui rapporte :
« Mon voisin est un cloporte
Un quémandeur qu’on supporte ! »
Je n’ai jamais car c’est dur
Exécuter contre un mur
Ces chroniqueurs je le jure
J’ai juste en portant un toast
A Bonnot, Jeté mon poste
Sur le gros tas de compost
Et parmi les déjections
« Figaro », « Libération »
L’ordi, la télévision
Il continue à émettre
Les jolies voix de nos maîtres
Pour tous les bousiers champêtres
13 mars 06 pour les paroles et 21 août 06 pour la musique, Eric Mie
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5. |
Mon cancer généralisé
00:33
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Mon cancer généralisé
Mon cancer généralisé
Et moi on va à l’Elysée
Avec humour je positive
J’ai une ceinture explosive
BOUM !
Le 28 mai 2007, Eric MIE
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6. |
Le Con
02:52
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LE CON
Bon c’est vrai je le reconnais
Je suis un con, un gros, un vrai
Mais remarquez je n’ suis pas l’ seul
Suffit de regarder vos gueules…
Je suis con à bouffer du foin
D’ailleurs j’en bouff’ chaque matin
Con à voter pour un escroc
Qui nous promet la vie d’ château…
Oui je suis bien celui d’un autre
Et du Roi des … je suis l’apôtre
Il n’y a que deux sortes de gens
Je suis un con heureusement
Heureusement…
Un con pédalant dans le doute
Un pédalo sur l’autoroute
En sens invers’ bien entendu
Un bison pas futé perdu…
Un con parmi tant d’autres cons
Sur lesquels nous nous décalquons
Un con qui sait qu’il est, c’est rare !
Tous les autres sont des connards !
Un vrai con romantique a mort
Qui croit qu’ l’amour est le plus fort
Con à penser qu’ l’avis des gens
Est plus important que l’argent
Un con toujours à contre temps
Qui pleure quand il est content
Qui rit quand il perd le jackpot
Qui pète aux obsèques d’un pote…
Y’a pas d’espoir c’est pour toujours
O aime-moi con mon amour !
Et vous mes angelots demain
Ne vous trompez pas de chemin
Car comm’ le disait mon papa
Règle bien ton pas sur mon pas
Il n’y a que deux sortes de gens
Sois un brave con mon enfant !
Refrain final :
Oui je suis bien celui d’un autre
Et du Roi des … je suis l’apôtre
Il y a les cons et les salauds
Je suis un con, j’ai eu du pot
J’ai eu du pot…
Samedi 1er Novembre 2008, Eric MIE
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7. |
Les Tourmentes
04:40
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Les Tourmentes
Je voulais chanter quelques vers
Racontant l’éternel hiver
Que je subis depuis l’enfance
Chanter le malheureux encore
Qui est prisonnier dans mon corps
Depuis qu’on lui a fait offense
Mais face a ce doux paysage
Aux couleurs naïves, si sages
Et voyant mes filles qui pleurent
J’arrête et reprends mon sourire
Je dis que c’était pour de rire
Mais je garde un couteau au cœur
Je ne peux plus dorénavant
Chanter les tourmentes d’avant
Samedi 7 Juin 2008, Eric Mie
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8. |
Célestine
03:21
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Célestine
Au loin les vagues qui s’affolent
Un petit Big-bang à Paimpol
Deux corps
D’un feu d’artifice intérieur
Me créent mais ce n’est pas mon heure
Encore
Décrochée du septième ciel
Je suis la petite étincelle
L’étoile
Couchée dans un doux lit moelleux
Qui ronronne en attendant le
Signal
Dans ma douce nuit de neuf mois
Je sens une main qui parfois
M’appelle
Et puis une voix qui me dit
« Je t’aime déjà mon petit
Ma belle »
J’entends une fille impatiente
Qui me parle fort, qui me chante
Ma sœur
Sur le ventre une pluie de bises
Et un papa qui s’improvise
Masseur
Quand les eaux partent il est moins une
J’ai failli arriver dans une
Voiture
Quand maman crie : «Oh non pas ça »
Je comprends très vite que ça
S’ra dur !
Quand l’air me brûle les poumons
Je trouve déjà que le mon-
De est grand
Révolution du mois de Mai
Me voici dans les bras de mes
Parents
Je les trouve fort à mon goût
Ma mère est bell’, mon père est fou
D’amour
Il dit des larmes plein les yeux
« C’est toujours le plus merveilleux
Des jours ! »
Je fais un clin d’œil à Maman
Puis sur son sein tranquillement
Je dîne
On me met un petit bracelet
Je lis que mon prénom c’est Cé-
Lestine
Eric Mie
Écrit le 9 mai 2006 Chambre 230 à la maternité Adolphe Pinard à Nancy auprès de mes amours…
Célestine Mie Grandemange—Lentretien est née le 6 Mai 2006.
On est arrivé à la Maternité à 00h02 et elle est née à 00h14 !...
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9. |
Assez d'décès
02:13
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ASSEZ d’DECES !
Moi j’aim’rai bien r’filer
Tous mes soucis, mes dettes
Eux ils s’en vont comblés
Sans rien payer d’ la fête
Moi je rêve d’amour
Seul parmi mes poèmes
Eux s’en foutent toujours
Mais tout l’ monde les aime
Moi je rêve de gloire
Mais jamais ell’ ne vient
Eux rentre dans l’histoire
Et sans rien faire rien !
Moi j’ trim’ tout’ la semaine
Eux dorm’nt tout’ la journée
Toujours les mêm’ qui peinent
Et ça n’ peut plus durer !!!....
Refrain :
Suicide ou Alzheimer
A mort les gens qui meurent !
Sida, cancer, diabète
Il faudra qu’ ça s’arrête !
Choc, arthrite ou tumeur
A mort les gens qui meurent !
Plus d’ostéoporose
Trouvez donc autre chose…
Franchement ils abusent
Feignants de suicidés
C’est trop la bonne excuse
Pour n’ pas aller bosser
J’aim’ pas les gens qui meurt
Je trouv’ ça révoltant
Plutôt crever d’ailleurs
Qu’ d’aller à l’enterr’ment
Refrain final :
Suicide ou Alzheimer
A mort les gens qui meurent !
Sida, cancer, diabète
Il faudra qu’ ça s’arrête !
Choc, arthrite ou tumeur
A mort les gens qui meurent !
Plus d’ostéoporose
Trouvez donc autre chose…
Trouvez ! Trouvez !
Y’a des chercheurs pour ça…
23 Mai 2008, Eric MIE
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10. |
Louise
04:40
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Louise
Je rêve à ton retour les soirs de désespoirs
Louise révoltée qu’on appelait barbare
Et qui criait bien haut : « Nul ne doit se soumettre ! »
En arrachant le cœur des entrailles du maître
Tu n’aurais pas aimé cette résignation
Toi qui remplaça Dieu par la révolution
Ces chiens rampants qui lèchent le bâton qui les frappe
Et ton utopie qui passe encore à la trappe
Louise…
Je claqu’rais bien la gueule atroce de notre ère
Peuplé de bovidés heureux de se fair’ traire
Ces familles abruties par la télévision
Qui trouvent super cool le chef de l’oppression
Comme une jolie fleur écrasée par un char
Aujourd’hui ils s’amusent à brûler tes espoirs
Louise revient nous avec tes illusions
Louise revient nous ils sont devenu con
Louise…
Et les femmes soumises aux religions des hommes
Et tous ces clandestins, tous ces noirs qu’on dégomme
Cet empire me navre or demain je veux voir
Planté dans son cadavre un joli drapeau noir
Je rêve à ton retour les soirs de désespoirs
A l’heure où les rebelles ne sont plus que des poires
Plus enivrés d’alcool que de belle utopie
Je rêve quand tu cris : « Tout pouvoir est maudit ! »
Louise…
21 Septembre 2005, Eric Mie
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11. |
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LE DANCEFLORE DU
NO MAN’S LAND
J’ veux l’édific’ touchant le ciel
Des sacrific’s superficiels
Je veux la terr’ pour la manger
Et comme un glair’ la recracher
J’ veux l’océan rouge de sang
Pour y noyer les gens dedans
Exterminer tous les enfants
Les pandas et les éléphants
J’ suis le D.J. M.C. Souffrance
La guerre Trip Hop Techno Trance
Ça va saigner, tripes en guirlandes
Sur le Dancefloor du no man’s land
J’ veux êtr’ le pir’ des salopards
De Oliveira Salazar
Le plus pourri des fous à lier
François "Papa Doc" Duvalier
J’ veux exploser dans le métro
En chantant faux du Gilles Vigneault
Et j’ veux décourager les jeunes
Vêtu en Olivier Lejeune
J’veux être un ange malveillant
Un vieux pacemaker défaillant
Le deuil, les larmes, les ossements
Les cris, la honte, le fer, le sang
J’ veux des soldats mourant pour moi
J’veux des esclaves à chaque bras
Le pugilat Drum'n'Bass Jungle
J’veux qu’ ma vengeance ait de la gueule !...
J’ai manqué de Papa
De cadeaux, de maman
De pot de nutella
De biscotte au froment
De Noël, de mamie
De jouets, de douceur
De copains, de sortie
De bonbons, de p’tit’ soeur
De télé, de tintin
De chemin, de soleil
De petit bout de pain
De tartine de miel
De guirlandes en papier
De pétard, de manège
De camion de pompier
De bonhomme de neige
De p’tit dèj’ en famille
De vélo, de raquette
De jeu de sept familles
De musique, de fête
De montagne, de mer
D’histoire avant la nuit
D’joyeux anniversaire
De gâteau aux bougies
De bulle de savon
De petit patapon
De petit patapon
De petit patapon
De petit patapon
Mais j’vais pas vous manquer
Puisque…
Je sais bien viser
Et que je veux à mes pieds
Devant moi
Tous les états,
Tout le monde
Tous les autres aussi
Voir notre galaxie
Prier le messie
Le roi, le maître
Ou le grand prêtre
C’est comme vous voulez
Mais c’est moi qu’il faut prier
Mais c’est moi qu’il faut prier
Mais c’est moi qu’il faut prier
Mais c’est moi qu’il faut prier
C’est MOI !...
Moi le D.J. M.C. Souffrance
La guerre Trip Hop Techno Trance
Ça va saigner, tripes en guirlandes
Sur le Dancefloor du no man’s land
Le 9 Août 2006, Eric Mie
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12. |
Nativité
03:03
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Nativité
D’aucuns ont un pleur charitable
Pour Jésus né dans une étable.
Je sais un sort plus lamentable
Je sais un enfant ramassé,
Un jour de décembre glacé,
Nu comme un ver, dans un fossé.
Il est nuit. Pas une voisine
N’offre à sa grange ou sa cuisine
A la pauvre mère en gésine.
Malgré sa mine et son danger,
Qui donc voudrait se déranger ?
Elle est en pays étranger.
Donc, depuis l’étape dernière
Se traînant d’ornière en ornière,
Elle va, bête sans tanière,
Bête hagarde qui s’enfuit
Et cherche à tâtons un réduit,
Les yeux grands ouverts dans la nuit.
Ses reins lui pèsent. Ses mamelles
Que gonflent des cuissons jumelles
Sont pleines comme des gamelles.
Son ventre, où flambent des chardons,
Sent l’enfant, fils des vagabonds,
Qui veut sortir et fait des bonds.
Elle va quand même, plus lente,
Tirant ses pieds lourds dont la plante
Saigne. Elle va, folle, hurlante,
Soûle, et, boule, roule au fossé ,
Et maudit le mâle exaucé
Par qui son flanc fût engrossé.
La face au ciel, comme en extase,
Elle se tord. Son cou s’écrase
Sur les cailloux et dans la vase.
Elle accouche enfin, en crevant ;
Et le gueux nouvel arrivant
Grelotte et vagit en plein vent.
Le vent est dur, sa chair est nue.
Aucune étoile dans la nue
Ne vient saluer sa venue.
Pas de mages, pas de cadeaux,
De crèches, de bergers badauds !
Il est seul, couché sur le dos,
Comme un supplicié qui claime,
Tout noir près du cadavre blême,
Sans personne au monde qui l’aime ;
Et, par sa mère au ventre ouvert
Je jure, le front découvert,
Que l’autre n’a pas tant souffert !
Jean Richepin
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13. |
A l'arrivée
03:24
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A L’ARRIVÉE
C’est un petit garçon
De CM2
Qui apprend ses leçons
Avec sérieux
Fierté de ses parents
Quand il déclare
« Je deviendrais un grand
Savant plus tard »
Au football petit pierre
Est un champion
On l’a retrouvé hier
Sous un camion
C’est une belle épouse
De 32 ans
Qui depuis peu jalouse
Les jeun’s mamans
Ell’ vient de recevoir
Les résultats
Ell’ lui dira ce soir :
« Bonsoir papa »
C’est au jardin d’enfants
Qu’on l’a trouvé
Nue dans son propre sang
Assassinée
C’est l’espoir de la France
De la nation
Bien maquillé sur France
Télévision
Qui relève la tête
Pour dénoncer
La mouise qui s’entête
A progresser
C’est en flagrant délit
Que les agents
L’ont surpris dans un lit
Avec l’enfant
Jadis c’était le cancre
Le sale ignare
Qui éclaboussait d’encre
Le tableau noir
Puis ce zéro sur vingt
Sans avenir
Devint un sac-à-vin
Et même pire
Il rentre à présent dans
Le 3ème age
Il aim’ ses p’tits enfants
Et l’jardinnage
7 Septembre 2005 et 12 Octobre 2007 pour le 3ème Couplet, Eric Mie
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14. |
Je suis un autre
04:34
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Je suis un autre
Non rien ne m'apaise
Ni mes charentaises
Ni toutes vos thèses
De joie
Ni votre foi niaise
La vie est mauvaise
Je porte un malaise
En moi
Le destin me pèse
Car ne vous déplaise
Tout n'est que foutaise
Ici
Les riches nous baisent
Le mal est à l'aise
Et le monde obèse
Pourrit…
Du malaise je suis l’apôtre
Mais demain je serai un autre
Dur j’ai su apprendre
A ne pas me pendre
Après chaque esclandre
Renaître
Ne jamais se rendre
A terre prétendre
Etre l’Alexandre
Le maître
Avant d’être cendre
Tout est bon à prendre
Le mauvais, le tendre
Effort
Et même descendre
Dans les noirs méandres
Ne peut que me rendre
Plus fort
De la vigueur je suis l’apôtre
Mais demain je serai un autre
Décembre m’allège
C’est mon privilège
J’aime bien la neige
L’hiver
Et ce doux manège
Dans le ciel abrège
Les durs sortilèges
D’hier
Le froid désagrège
Les «Qui suis-je ?», «Où vais-je ?»
L’immense cortège
D’ pourquoi
J’accepte le piège
Noël me protège
Et naïf j’arpège
La joie
Du bien-être je suis l’apôtre
Mais demain je serai un autre
Chanson terminée dans la Cour carrée du Louvre à Paris le 26 Avril 2008, Eric MIE
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Eric Mie France
Depuis 30 ans, Éric MIE, comédien et chansonnier, tourne dans toute la France et particulièrement dans le grand Est, des spectacles de chansons et d’humour en duo (Lobo & Mie), en quatuor (Les Lapins Noirs), au théâtre (Cie Nihilo Nihil, Les Crieurs de Nuit etc.) ou en solo. Poète infatigable, il écrit pour lui et pour d’autres des chansons où se mêlent tendresse et impertinence. ... more
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