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1. |
Prière Au Paysan
03:14
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Prière au paysan
Faites une prière
Pour le paysan
Car sa femme hier
A foutu le camp
C’est sur sa jument
Qu’elle s’est enfuie
Rejoindre un amant
Rejoindre l’oubli
Déjà qu’il devait
Tout perdre, tout vendre
Et parfois rêvait
La nuit de se pendre
Le voilà plus bas
Que tout aujourd’hui
Moi qui ne crois pas
J’ai prié pour lui
Refrain :
Belle cavalière
Sera son tourment
Faites une prière
Pour le paysan
Il allume un feu
Dans la vieille grange
Puis sans un adieu
Sous un ciel orange
Quitte son passé
Mangé par les flammes
Et s’en va chercher
Son errante femme
La rivière en crue
A tout inondé
Pistes, routes, rues
Chemins et sentiers
Et les ponts se cassent
Dans tous ces remous
Plus aucunes traces
À suivre du coup
Le jour capitule
Le noir tue le soir
Comme un somnambule
Il marche au hasard
Perdu dans les champs
Courbant les fougères
Pour le paysan
Faites une prière
Là dans le halo
De la pleine lune
Passant au galop
Au dessus des dunes
Est-ce sa Julie
Sur sa jument blanche
Dans sa plus jolie
Robe du dimanche ?
07/03/18
Eric MIE
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2. |
Je viens de l'Est
05:28
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Je viens de l’Est
Dans le cœur, des chômeurs
De la métallurgie
Tous aux mêmes demeures
Modestes aux murs gris
Des prolos qui pataugent
Dans la boue des f1aqu's d'eau
Sous le ciel gris des Vosges
Qui blanchit leurs manteaux
Au fond de ma mémoire
Des visages d'ancêtres
La femme sans espoir
Assise à sa fenêtre
La ferme toute en pierres
Fissurée par le gèle
L'or selon nos grands pères:
Le lait, la mirabelle
Je viens de l'est
J’ai la tête rempli
D’images d'Epinal
La colline où petit
Je cherchais des étoiles
L’ombre d'un mariage
Qui s'est déroulé là
Pain d'épice à l'image
Du bon Saint Nicolas
Hurlant au fond de moi
Une ancienne colère
Un papa qui s'en va
Pour mourir à la guerre
L’immense champ de croix
Sous le ciel de Verdun
Et toujours dans ma voix
Un rest' d'accent germains
Je viens de l'est
Dans le cœur, des chômeurs
De la métallurgie
Tous aux mêmes demeures
Modestes aux murs gris
L'accordéon, la bière
Pour oublier le froid
La brève vie d’un père
Gravé sur une croix
Je viens de l'est
Le Samedi 2 sept. 06, Eric MIE
Musique composée le 08/10/18
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3. |
L'Emmerdeur
02:15
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L’emmerdeur
Ai-je une tête à claque ? Une tête à péage ?
Car chaque vérité qu’innocemment j’annonce
Est depuis mon enfance objectée avec rage
Je dois toujours payer, mes questions, mes réponses…
Je suis Sol
L’emmerdant emmerdeur
Qui s’accroche à tes rêves
Je suis
Tes regrets à cette heure
Où tu marches et tu crèves…
Je suis le bon naïf qu’on écrase en riant
L’ange en chef ignorant qu’on dégomme au fusil
Ou alors l’opposé : l’assoiffé de néant
L’extrémiste furieux stalinien et nazi
Je suis
L’emmerdant emmerdeur
Qui s’accroche à tes rêves
Je suis
Tes regrets à cette heure
Où tu marches et tu crèves…
Je suis le déversoir de toutes vos rancœurs
La cible préférée des soumis, des déçus
Le paillasson où vous-vous essuyez le cœur
Mais qui continuera à vous cracher dessus…
Je suis
L’emmerdant emmerdeur
Qui s’accroche à tes rêves
Je suis
Tes regrets à cette heure
Où tu marches et tu crèves…
09 Juin 2017, Eric MIE
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4. |
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Les pieds ballants en bas rayés
En bas rayés, les pieds ballants
Elle mate un matin d’été
Avec son soleil somnolant
Qui montre le bout de son nez
Les pieds ballants en bas rayés
Face à l’univers qui se lève
Elle songe sans s’ennuyer
Dans la vallée les vaches rêvent
En bas rayés, les pieds ballants
A moitié nue sur sa maison
Le monde est beau quand il est lent
Un cheval dort à l’horizon
Les pieds ballants en bas rayés
Elle dévore le décor
Observe un frêne foudroyé
Un peu d’horreur dans cette aurore
1 Août 2017, Eric MIE
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5. |
À l’assassin !
03:28
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À l’assassin !
Je suis un homme verrouillé
Se demandant toujours : « Pourquoi ? »
Je ne peux même pas crier
« À l’assassin ! » puisque c’est moi
Je suis seul mais on est nombreux
Désolé pour le désespoir
Cette tristesse dans les yeux
De mes visiteurs au parloir
Et je lève mon verre
A la prison de la Santé
Et je lève mon verre
Aux assassins en liberté !
Je ne suis plus l’homme crédule
Qui vote entre deux attentats
Rejoins-moi dans cette cellule
Si tu veux comprendre l’Etat
Dans la noire zone zéro
Je veux bien être une lanterne
Devenir enfin le bourreau
De ces juges qui nous gouvernent
Je ne suis pas de ces « sans-dents »
Qui après des années de lutte
Lâchent la barre et se noient dans
L’ordre morale et dans « Minute »
Je ne suis pas de ceux qui font
Leur propre chemin à l’envers
Je ne suis pas une prison
Je reste ouvert !
31 Août 2017, Eric MIE
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6. |
Cattenom
02:52
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Cattenom
« Je souffre de migraine
Tout mon corps se gangrène
Qui a planté la graine
Du Démon et du vice
Oui, qui est cette garce
Dont la mort est comparse
Qui m’a joué la farce
De l’ultime supplice ?
Si je dois résumer
Je n’ai jamais fumé
Pas pris de parfumées
Cigarettes étranges
Et quant à la boisson
C’était l’eau des poissons
Ou avec des glaçons
Un peu de jus d’orange
Loyal, honnête et droit
Respectant de surcroît
Les gueux comme les rois
Je n’ai pas fait de mal
Alors pourquoi le Diable
Sous la forme d’un crabe
Veut terminer ma fable
Sans aucune morale ? »
Et il ferma les yeux
Pour rejoindre les cieux
Les anges, le bon Dieu
Ce néant théâtral
« Que c’est triste et dommage
De mourir à cet âge… »
Dit-on dans son village
Pas loin de la centrale…
Eric MIE, le 8 mars 13
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7. |
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Si tu veux te changer en homme
Si tu veux te changer en homme
Et digne d’en être un en somme
Nie réellement les chimères
Vénère le ciel comme un toit
Tout ce qui se tient devant toi
La plaine, un visage ou la mer
N’attends rien des gens ni des choses
Souviens-toi bien des heures roses
Et jouis de tout ce qu’on te donne
Même seul au milieu des ruines
Garde l’espoir et imagine
Toujours l’été en plein automne
Cesse de désirer sans cesse
Ne t’aliène pas aux promesses
Et crois seulement en l’amour
Fais en sorte que ton passage
Sois le plus tendre, le plus sage
Devient un soleil de secours
Si l’humanité abandonne
Ne sois pas de ceux qui ordonnent
Tous les pouvoirs sont à détruire
Si tes frères font allégeance
Résiste avec cette élégance
De ceux qui n’s’arment que de rire
Ne te mets jamais à genoux
Yahvé, Allah, Dieu ou Vishnou
Éloignent les hommes d’eux-mêmes
Loin des fortunes d’alouette
Enrichis-toi près des poètes
Fleuris tes chants de leurs poèmes
Allège le poids des malheurs
En réinventant des couleurs
Illumine ainsi toutes vies
Face aux cons apprends à te taire
Contente-toi de cette terre
Lutte toujours pour sa survie
09 et 10 janvier 2020, Eric MIE
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8. |
Le Fossé
03:45
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Le Fossé
La femme à qui je pense elle, seule, saurait
Remonter mon moral en me faisant l’amour
Je rentre à présent dans une noire forêt
Je serai au menu à l’hôtel des vautours…
Je pense que je vais entasser mes affaires
Acheter une ferme isolée dans les hauts
J’essayerai là-bas d’apaiser mon calvaire
Tout seul en noircissant tous les murs de mes mots
J’essayerai en vain d’oublier cette histoire
En trouvant un endroit qui soit vraiment chez moi
Eviter de crier, de pleurer ou de boire
Regarder sur un banc passer les douze mois
Voyez ce vagabond assis dans le fossé
Jouer de la guitare en chantant des poèmes
Ça sera moi, demain, sous un ciel irisé
Par mes couplets sortis tout droit de ma bohème
Un bouquet de pensées vous jetterez plus tard
Dans ce même fossé
Célébrant ma mémoire au prés de ma guitare
Dans ce même fossé
Ou tout comme aujourd’hui des sachets en plastique
Dans ce même fossé
Du Mac-Do, du Coca, des serviettes hygiéniques
Dans ce même fossé
28 Septembre 2018, Eric MIE
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9. |
Rural
03:42
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RURAL
Y’a le soleil d’été qui cogne
Mais je suis assis sous des branches
Qui prolifèrent
Une guitare dans les pognes
Plutôt qu’un tracteur, une planche
Comme mon frère…
Le blé, la sueur coulera
Dans la benne et sur les peaux brunes
Des ouvriers
Entre deux airs je tends mon bras
Pour cueillir et croquer la prune
Ronde et sucrée
Au plus profond de mes racines
Je puise ici toute ma sève
Si viscérale
Le paysage est une mine
Pour mes dessins, poèmes, rêves
Je suis rural
Grande réunion des oiseaux
Sur le fil
Il semblerait que le très-haut
Se défile
Après une sieste sous l’orme
Le vent se lève, il est en forme
Arrive en sauveur pour la terre
Un bel orage salutaire
Trempé jusqu’aux os, jusqu’au cœur
Las, je m’en retourne à mon drame
De vieux chômeur
Quittant mon arbre à contrecœur
L’averse traverse mon âme
Et mon humeur…
19 Août 2018, Eric MIE
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10. |
Mon cœur en balade
02:13
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Mon cœur en balade
Mon cœur est bizarre et malade
Il ne rêve que de balades
De fougères au bord des chemins
D’un doux vent exauçant mon vœu
En faisant voler tes cheveux
Que j’arrangerai de ma main
Mon cœur est maladroit, gaucher
Il ne rêve que de marcher
A tes côtés dans la nature
Il n’osera rien de méchant
Rien qu’un bouquet de fleurs des champs
Tout le reste est littérature
Mon cœur n’est jamais longtemps vide
Mais il est naïf et timide
Il ne rêve que de prairies
De petits sentiers de montagne
Aujourd’hui un chien m’accompagne
Au loin les Vosges me sourient
Mon cœur est un adolescent
Qui ramasse des vers luisant
En farfouillant dans les roseaux
Pour pouvoir chanter à sa brune
« Non, je ne t’offre pas la lune
Mais seulement quelques morceaux… »
Mon cœur est bizarre et malade
Il ne rêve que de balades
De fougères au bord des chemins
D’un doux vent exauçant mon vœu
En faisant voler tes cheveux
Que j’arrangerai de ma main
16 Février 2019, Eric MIE
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11. |
Les ambitieux
03:32
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Les ambitieux
Un bolide onéreux qui me double à 200
Dedans : un ricaneur avec sa fausse blonde
Je sens leurs aversions, leurs regards méprisants
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
À la foule soumise aux modes décadentes
Je préfère tout ceux dont l’esprit vagabonde
Devant un chat qui joue, la beauté d’une plante
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
Je n’ai jamais rêvé de pouvoir et d’argent
Etre vivant suffit à ma passion profonde
Le progrès n’est là que pour asservir les gens
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
A vos chimères qui nous mènent dans l’impasse
Je ne veux plus donner une seule seconde
Mais vivre en contemplant les nuages qui passent
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
Doublez-moi, les gagnants, dans vos cabriolets
Je m’en vais dessiner quelques femmes girondes
M’enivrer de chanson, d’amour, de beaujolais
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
Doublez-moi à jamais, allez rejoindre vos
Zones d’activités, tous ces hangars immondes
Et consommez là où s’entassent tous les veaux
Ce sont les ambitieux qui détruisent le monde
10/02/20, Eric MIE
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12. |
L’invisible
03:10
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L’invisible
Est-ce que de vos fenêtres
On voit bien mon mal-être ?
De mon grand désespoir
Est-ce qu’on voit bien le noir ?
Nuancé aux reflets
Rouge sang et violet
Est-ce qu’on voit bien tout ça
Depuis votre villa ?
Si sur vos beaux carreaux
J’lance tripes et boyaux
Est-ce que ça va ouvrir
Si j’y lance le pire ?
Est-ce qu’enfin je verrai
Dans vos yeux mon reflet ?
Est-ce qu’on voit mon couteau
Depuis votre château ?
Est-ce que dans votre bible
Je serai plus visible ?
Sur une croix, meurtri
Au dessus de vos lits ?
Est-ce qu’on voit la misère
Qu’à travers des chimères ?
Vous me verrez souffrir
Vous verrai-je mourir ?
Eric MIE, 4 Août 2018
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13. |
Le Lac Des Corbeaux
02:31
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LE LAC DES CORBEAUX
Au poète Jacques Nayral (1876-1914)
Né à Remiremont et mort à la guerre 14/18
Poète, enfant Roi
Hanté par l’effroi
J’aimais les tendres supplices
Inquiétant et beau
Le Lac des Corbeaux
M’accueillait comme un complice
D’énigmes remplies
Gisant sans un pli
L’eau noire semblait profonde
Affront violent
Sous mon pied, roulant
Un caillou tomba dans l’onde
« Dieu, quel irrespect !
Qui trouble la paix ? »
Je me retournai, personne…
Qui ai-je déçu ?
Je n’ai jamais su
Même aujourd’hui j’en frissonne
Au fond du lac sépulcral
L’âme de Jacques Nayral
3 février 2020, Eric MIE
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Eric Mie France
Depuis 30 ans, Éric MIE, comédien et chansonnier, tourne dans toute la France et particulièrement dans le grand Est, des spectacles de chansons et d’humour en duo (Lobo & Mie), en quatuor (Les Lapins Noirs), au théâtre (Cie Nihilo Nihil, Les Crieurs de Nuit etc.) ou en solo. Poète infatigable, il écrit pour lui et pour d’autres des chansons où se mêlent tendresse et impertinence. ... more
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