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Poste Moderne

by Eric Mie

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    Inclus une collection de 12 illustrations originales crées lors des sessions d'enregistrement signées Eric Mie.
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1.
Regarde moi ! Re Garde Moi ! Regarde moi ! Re Garde Moi ! Tu te maquilles Te fais humaine Et tu enquilles Tout’ ta semaine Tu tries, tu ranges Dedans, dehors Tu bosses, manges Et tu t’endors Moi, au travers De ta vie sage Je suis le vert Du paysage Quand tu te couches
 Corps face au mur
 J'entends ma bouche
 Qui te murmures
 Regarde Moi
 J'suis pas au tel'
 A te dire : "Quoi ?"
Dans un hôtel
 Mais c'est un songe
 Un rêve austère
 Un vieux mensonge
 De solitaire...  Tu tries, tu ranges Dedans, dehors Tu bosses, manges Et tu t’endors Si je m’enlace De cette vie C’est que la glace Me réfléchis Même en posant A deux devant Y’a que ma gueule Je suis tout seul ! Tu te maquilles Te fais humaine Et tu enquilles Tout’ ta semaine Tu tries, tu ranges Dedans, dehors Tu bosses, manges Et tu t’endors
2.
C'est la foule qui nous dirige Celle là mêm' qui nous malmène Et voilà déjà qu'on érige Un grand monument pour la haine On est plus dans les temps modernes On est plus dans les temps tout court On va trop vit' pour tout, on court Pas de neurones et pleins de cernes Refrain : Pipons nos dés, changeons nos cartes Jetons Platon, Nietzsche et Descartes Voici le credo d'aujourd'hui : Je ne pense plus donc je suis ... Je ne pense plus donc je suis Qu'on soit archi-con, archidiacre Qu'on soit de plastique ou de nacre De marbre, d'argile ou bien d'ocre On est médiocre, on est médiocre ! On se fiche, on se mets aux pas On partag' nos informations Big Brother nous regarde pas C'est toujours nous qui regardons On est nos propres dictateurs On s'impose à tous : le bonheur On se consum' quand on consomme On est produit, on n'est plus homme On se confond, on est fécond Pour bâtir les mêmes maisons Tous tatoués et tous énormes Tous rebelles bien dans la norme
3.
Ce gars là, voyez vous, ce n’est pas mon ami C’est le grand méchant loup, mon fidèle ennemi Ah, il m’en a fait voir et porter des chapeaux Voilà pourquoi ce soir, moi, je lui troue la peau C’est l’hautain critiqueur, le sadique pervers Qui me creva le cœur en insultant mes vers C’est l’affreux professeur qui m’a fait redoubler C’est le maudit farceur qui m’a volé du blé C’est cet oncle abruti par des principes nuls C’est ce mal applaudi par des milliers d’émules C’est la loi, les devoirs, la famille et l’honneur Que je crève ce soir en jouissant de bonheur Tu fais moins le malin en regardant couler Ton sang, ce flot vilain de rouge et noir mêlé Tu fais moins le malin, toi qui jadis encore Jouais au noir félin qui griffait mon décor Humilié, esquinté Trahi ou bien vendu J’aurais pu tout quitter Pour jouer au pendu… Pisse ! Pisse ! Pisse le sang ! Pisse, ça m’fait du bien ! Pisse ! Pisse ! Pisse le sang ! Pisse jusqu’à demain ! (…)
4.
4. A31 03:12
Sur l'autoroute A31 "Mon Désert" passe à la radio Je pense à tes seins, à tes reins Une moto joue à l'idiot... Le ciel est comme un blanc rideau Je suis si fatigué, ma reine Ce soir j'embrasserais ton dos Elle double à droite et je freine... Refrain : Après j'entre dans la lumière La lumière du jour Et je suis l'eau, l'air et la pierre Avec toi pour toujours... Enchaîne un solo de guitare Je crie, effrayé, des insultes Derrière un camion et ses phares Le Diable est là dans le tumulte Fracas d'acier, je vois mon sang Gicler sur le tableau de bord Je pense à toi et aux enfants J' hurle : "Je t'aime" encore, encore...
5.
5. A Table 02:13
Un peu de coke et de coca Pose de coq si délicat Bony Menteur d’appas se pare Tue sa pudeur et dit “Bonsoir” Mais cris, haut le coeur et stupeur De tous les téléspectateurs Car en direct à la télé La Star austère à dégueulé Des massacres, des tas de morts Des simulacres de remords Toutes ces merd’s ont imploser Dans une gerbe colorée Ruiné, furieux, le directeur S’empare d’un marteau piqueur D’un masque en cuir, d’un chapelet Et crucifie sa vache à lait Les caméras, les projos tremblent Et choient sur le décor qui flambe Les voisins étant marchand d’huile Le feu se répand dans la ville Dans la panique un pompier meurt Un lapin niqu’ le directeur Chez l’Oncle Sam deux tours s’affalent Et c’est la troisièm’ guerr’ mondiale Devant, son assiette, apeuré La bouche pleine de purée Il fixe son père tremblant Qui assèche un litre de blanc La daronne au regard si bête Fait des ronds avec sa fourchette “Nénène arrête de mâcher C’est l’heure des actualités” Refrain : Tout ça, Tout ça Ça devait arriver A taaaaaable ! On r’gard’ pas la télé !... (Bis)
6.
Avant il y avait la corde Simple et solide au nœud coulant Ou le large fleuve accueillant Sous le grand pont de la concorde Avant il y avait l’absinthe La bonne fée verte enivrante Muse de Verlaine riante Du défunt dont elle est enceinte Loin des suicides surannés Nous pénétrons dans les années Du kamikaze adolescent Dieu est un revolver puissant ! Avant il y avait le Jazz Ricard, Martini ou Madère Tuant à petit feu nos pères Dans la fumée de leurs Gauloises Avant il y avait le Rock L.S.D., Coca ou héro Changeant un zéro en Néro En un palace sa bicoque Loin des suicides surannés Nous pénétrons dans les années Du kamikaze adolescent Dieu est un revolver puissant ! Avant il y avait le gaz L’arsenic, l’électrocution Le saut ou l’exsanguination Les moroses chansons hongroises Avant il y avait la bouffe Si chère à Marco Ferreri Mourir avec son égérie Étouffé le nez dans sa touffe Loin des suicides surannés Nous pénétrons dans les années Du kamikaze adolescent Dieu est un revolver puissant !
7.
C’est un navire dans la marge Qui quitte le port de Bruxelles Une coquille de noix au large Qui porte une tour de Babel Ils rêvaient d’horizon, d’espace Et de quitter enfin la ronde Depuis la fonte de ces glaces Qui ont emporté le vieux monde Si tu vois partir ces hommes… C’est un beau bateau pas bateau Rempli d’utopie et d’humains Au loin derrière eux : un tombeau Un livre d’histoire sans fin Si tu vois partir ces hommes… C’est un château fort, bateau-phare Mais déjà tes yeux dénaturent Tu ne crois voir qu’un nénuphar Et ta morgue tue l’aventure… Si tu vois partir ces hommes…
8.
8. Paradoxal 02:44
Ayant appris avec chagrin Le nombre de soldats tués Le président pleur' ce matin Sur chacune des vies gâchées Mais dit toujours que c'est très bien De faire la guerre là-bas Le président républicain Crie : "continuons le combat !" Refrain : Paradoxal et enfantin Le président pour résumer Pleure la veuve et l'orphelin Juste après les avoir violés... (Bis) Il pleure aux infos ce matin La mouise qui s’étend encore "Ça pourrait être moi demain Ce mendiant qui gèle dehors" Il y a de plus en plus de gens Mangeant qu'un radis à midi Mais donnons plutôt de l'argent Aux boites qui font du profit Alors le peuple apitoyé Écrase une larme et éteint L'ordi, la radio, la télé Et se couche tôt car demain Au lieu de tout déboulonner Faire chavirer la galère Le peuple s'en ira voter Fier d'être républicain, fier ! Paradoxal et enfantin Tout le monde pour résumer Pleure la veuve et l'orphelin Juste après les avoir violés...
9.
Il était une fois Un tout tout petit pois Dans la tête d’un homme Pas plus haut que trent’ pommes Qui s’agite et balance Comm’ dans un vieux flipper Et les piétons lui lance : « Hé vieux con tu fais peur ! » Tape tape sur les nerfs Mais c’est un visionnaire Tape tape sur les nerfs Mais c’est un visionnaire C’est un fou à béret 1942 Qui hurle sans arrêt : «  Au feu ! Au feu ! Au feu ! » Tous les jours c’est pareil A chaque réverbère Sous la lune, au soleil Hurle à mort un grand père Un soir, ivres et fâchés On a crevé ses yeux Il fallait arracher La langue au maudit vieux « Va falloir lui couper ! » Pense tout le village Pour reposer en paix Entre résidents sages «Au feu ! Au feu !» Et puis Plus un son, plus un bruit Perdu sa vie, ses mots P’tit vieux dans caniveau Et depuis qu’il l’a ferme Les flammes sans arrêt Brûlent toutes les fermes Brûlent toutes forêts
10.
A Hubert-Félix Thiéfaine Poussée d’hormones Mythe fondateur Dieu fanfaronne Avec des fleurs C’est un beau bouquet de glaïeul « On s’fait l’amour ou bien la gueule ? » Moi dans son ventre J’l’ entends promettre Et j’ me concentre Pour disparaître Mais près d’un bouquet de glaïeul Elle enfante comme on dégueule Enfance enfer sang sur pizza Ha ha ha ha ! Enfance enfer sang sur pizza Ha ha ha ha ! Coucou le globe Belle infirmière Et on m’englobe Dans la serpillière Puis comme on offre des glaïeuls On me fout des poings dans la gueule Dans les années Récrée A2 C’est : « bonne acné Et meilleurs bleus ! » Je deviens fou, j’ bouffe des glaïeuls Et j’ donn’ mon steak à l’épagneul Pour s’en sortir Faut pas rentrer J’quitt’ le navire Pour me montrer Sur scène on me lanc’ des glaïeuls On me cris : « Bis ! » ou on m’engueule Ce sont des marches Pas un pont d’or Mais bon ça marche Et je m’en sors J’oublie mon enfance glaïeul Pourtant je fais toujours la gueule Enfance enfer sang sur pizza Allo alligator bobo Si je Thiéfainise tout ça C’est parce qu’il était placebo
11.
Des fois on s’immol’ par le feu Pour changer ce monde mauvais Mais on ne récolte que jeux De mots, satire et quolibets Alors du Super justicier On jett’ l’idéal et la cape On se lève d’un autre pied On change de cap ! Et on ricane On ricane, on ricane Sur la misère on fait des vannes On ricane Et on ricane On ricane, on ricane On se métamorphose en âne On ricane Comme un grain de riz dans l’évier On patauge tous dans l’immonde C’est à qui fera le premier Canular sur la fin du monde Et on ricane On ricane, on ricane Sur la misère on fait des vannes On ricane Et on ricane On ricane, on ricane On se métamorphose en âne On ricane Et tous on rue dans les brocards On se drogue aux blagues et aux piques La terre explosera hilare D’la force de frappe à comique ! Et on ricane On ricane, on ricane Sur la misère on fait des vannes On ricane Et on ricane On ricane, on ricane On se métamorphose en âne On ricane
12.
12. Gaetan 05:21
Cet homme sur la photo qui serre la main à une danseuse folklorique comme pour démontrer au peuple qu’il est en accord avec leurs rites. Cet homme qui sourit tellement bien qu’il ne s’agit même plus d’être lucide pour s’apercevoir qu’il se moque de nous. Cet homme à la noble étiquette et au blason d’argent, qui en haut de l’estrade applaudit la pauvreté d’esprit et les traditions débiles des simples gens. Cet homme c’est MOI !... Mais la politique n’est qu’un leurre Une couverture, un apparat Je me cache derrière ce joli masque de menteur Car ma fonction première est beaucoup plus noble, plus digne, plus vertueuse… Pour tuer le temps Pour tuer les heures Je suis Serial Killer Pas un de ces bricoleurs Qui tuent sans bonheur Et qui pourrissent le milieu Je ne suis ni violeur Ni cambrioleur J’ai la vocation Je m’suis fait un nom Pour tuer le temps Pour tuer les heures Je suis Serial Killer Comme je m’appelle Gaëtan On dit : « Bob l’étrangleur » Les journaleux, eux, m’ont surnommé : « L’éventreur de mémés » Alors que je n’ai jamais éventré personne… Ou alors y a longtemps Ou bien j’ai oublié Ou elles sentaient pas bon… Par contre c’est vrai… J’dois l’avouer J’ai mon éthique : Je ne fais que dans l’antique Rapport à mon enfance… Pour tuer le temps Pour tuer les heures Je suis Serial Killer Mon enfance ?... Ha ha ha ha… Vous vous imaginez que je vais, là, déballer toute ma vie Mon mystère Sur votre table basse Alors que déjà six charlatans s’y sont cassés les dents… Ha ha ha ha ha… Bon d’accord. Quand j’avais entre 5 et 15 ans Je passais quasiment tous mes dimanches en compagnie d’une longue table, d’un gigot et d’une famille assommante. C’était des repas qui duraient des heures Des jours Des mois Des années Des éternités… C’était horrible… Je vous jure que je n’invente rien. Je vous jure qu’il y avait un nombre incalculable de plats qui me passaient devant le nez. Et quand tout était fini… Quand le dernier de mes oncles finissait son dernier digestif… Quand je pensais pouvoir m’évader enfin… Enfin jouer dans ma chambre Enfin regarder la télé Enfin lire une BD Enfin m’ennuyer comme je le désirais… Il y avait toujours une vieille tante ou une Grand-mère pour dire : « Et si on faisait une petite promenade pour digérer ?... » Et c’était des promenades lentes Désolantes Horripilantes EMMERDANTES ! Si au moins j’avais eu le droit de courir, lancer des pierres ou sauter dans les flaques Mais non C’était l’éternel refrain de la mort : Mais ne cours pas, on a le temps Profite un peu du paysage Dis moi plutôt mon p’tit Gaëtan Si à l’école tu es bien sage ?... Aujourd’hui A chaque fois que je vois une vieille Je lui fais payer ces maudites promenades… A l’heure de « Honk Kong Foufou » « Waldo Kitty » ou les « Muppets » Venaient s’échouer sur moi l’haleine fétide des trouble-fêtes « Et si on faisait une petite promenade pour digérer ?... » Hein salope ?... Tu veux digérer ?... Et bien prend ça maintenant Et je l’étrangle En lui criant : Mais ne cours pas, on a le temps Profite un peu du paysage Dis moi plutôt mon p’tit Gaëtan Si à l’école tu es bien sage ?... A cause de vous Et comme ces fous : Patrice Allègre Marcel Barbeault Emile Louis Marcel Petiot Francis Heaulmes Gilles de Raie Thierry Paulin Joseph Vacher Pierre Chanal Albert DeSalvo Guy Georges Laurent Romechko Leatherface Hannibal Lecter John Wayne Gacy Jeffrey Dahmer Pour tuer le temps Pour tuer les heures Je suis Serial Killer Serial Killer

about

« Poste Moderne » est un album singulier dans la discographie d’Éric MIE. Il a été créé et enregistré en 4 jours seulement, tout juste après la finalisation de « Chute Libre » (son dernier album « classique ») . Un album-concept issu de la synergie de trois talents : Florent Campana, compositeur, sound designer, et producteur de musique, l’indispensable Maël Nesti - multi-instrumentiste de talent et homme de l’ombre de la plupart des A.C.I. Lorrains, et Éric Mie - auteur, compositeur, interprète et comédien. Le trio s’était déjà rencontré autour de « Chute Libre », composé par Nesti & Mie sur lequel Florent avait réalisé quelques mixages et le mastering. Cette union artistique fit naitre en eux l’envie de prolonger la collaboration: créer des titres originaux en commun.

La première session eut lieu le mardi 13 mai 2014 entre 11h et 17h. Ce jour là, deux chansons furent écrites, composées, enregistrées et mixées. Enthousiasmés par le résultat, ils se sont revus 3 jours et donnèrent vie à 12 chansons. « Poste Moderne » est un reflet du chaos ambiant de son époque. Des chansons noires virevoltant sur des ritournelles endiablées. Conjuguer l’essor avec la conjuration du sort. « Poste Moderne » va en déranger plus d'un et, sans aucun doute, en électriser plein d'autres.

credits

released September 3, 2014

Eric Mie: voix, paroles, illustrations
Maël Nesti: guitares, basse, flute, synth, voix
Florent Campana: guitares, synth, production, mix, master
Régis Nesti: batterie acoustique

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about

Eric Mie France

Depuis 30 ans, Éric MIE, comédien et chansonnier, tourne dans toute la France et particulièrement dans le grand Est, des spectacles de chansons et d’humour en duo (Lobo & Mie), en quatuor (Les Lapins Noirs), au théâtre (Cie Nihilo Nihil, Les Crieurs de Nuit etc.) ou en solo. Poète infatigable, il écrit pour lui et pour d’autres des chansons où se mêlent tendresse et impertinence. ... more

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