Get all 8 Eric Mie releases available on Bandcamp and save 35%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Rural, Sam & Pat, Contre Marée, Chute Libre, Poste Moderne, Le Choléra, Dépareillé, and Premiers Enregistrements (1998-2001).
1. |
1. Re-Garde Moi
02:51
|
|||
Regarde moi !
Re Garde Moi !
Regarde moi !
Re Garde Moi !
Tu te maquilles
Te fais humaine
Et tu enquilles
Tout’ ta semaine
Tu tries, tu ranges
Dedans, dehors
Tu bosses, manges
Et tu t’endors
Moi, au travers
De ta vie sage
Je suis le vert
Du paysage
Quand tu te couches
Corps face au mur
J'entends ma bouche
Qui te murmures
Regarde Moi
J'suis pas au tel'
A te dire : "Quoi ?"
Dans un hôtel
Mais c'est un songe
Un rêve austère
Un vieux mensonge
De solitaire...
Tu tries, tu ranges
Dedans, dehors
Tu bosses, manges
Et tu t’endors
Si je m’enlace
De cette vie
C’est que la glace
Me réfléchis
Même en posant
A deux devant
Y’a que ma gueule
Je suis tout seul !
Tu te maquilles
Te fais humaine
Et tu enquilles
Tout’ ta semaine
Tu tries, tu ranges
Dedans, dehors
Tu bosses, manges
Et tu t’endors
|
||||
2. |
||||
C'est la foule qui nous dirige
Celle là mêm' qui nous malmène
Et voilà déjà qu'on érige
Un grand monument pour la haine
On est plus dans les temps modernes
On est plus dans les temps tout court
On va trop vit' pour tout, on court
Pas de neurones et pleins de cernes
Refrain :
Pipons nos dés, changeons nos cartes
Jetons Platon, Nietzsche et Descartes
Voici le credo d'aujourd'hui :
Je ne pense plus donc je suis ...
Je ne pense plus donc je suis
Qu'on soit archi-con, archidiacre
Qu'on soit de plastique ou de nacre
De marbre, d'argile ou bien d'ocre
On est médiocre, on est médiocre !
On se fiche, on se mets aux pas
On partag' nos informations
Big Brother nous regarde pas
C'est toujours nous qui regardons
On est nos propres dictateurs
On s'impose à tous : le bonheur
On se consum' quand on consomme
On est produit, on n'est plus homme
On se confond, on est fécond
Pour bâtir les mêmes maisons
Tous tatoués et tous énormes
Tous rebelles bien dans la norme
|
||||
3. |
3. Pisse Le Sang
03:01
|
|||
Ce gars là, voyez vous, ce n’est pas mon ami
C’est le grand méchant loup, mon fidèle ennemi
Ah, il m’en a fait voir et porter des chapeaux
Voilà pourquoi ce soir, moi, je lui troue la peau
C’est l’hautain critiqueur, le sadique pervers
Qui me creva le cœur en insultant mes vers
C’est l’affreux professeur qui m’a fait redoubler
C’est le maudit farceur qui m’a volé du blé
C’est cet oncle abruti par des principes nuls
C’est ce mal applaudi par des milliers d’émules
C’est la loi, les devoirs, la famille et l’honneur
Que je crève ce soir en jouissant de bonheur
Tu fais moins le malin en regardant couler
Ton sang, ce flot vilain de rouge et noir mêlé
Tu fais moins le malin, toi qui jadis encore
Jouais au noir félin qui griffait mon décor
Humilié, esquinté
Trahi ou bien vendu
J’aurais pu tout quitter
Pour jouer au pendu…
Pisse ! Pisse ! Pisse le sang !
Pisse, ça m’fait du bien !
Pisse ! Pisse ! Pisse le sang !
Pisse jusqu’à demain ! (…)
|
||||
4. |
4. A31
03:12
|
|||
Sur l'autoroute A31
"Mon Désert" passe à la radio
Je pense à tes seins, à tes reins
Une moto joue à l'idiot...
Le ciel est comme un blanc rideau
Je suis si fatigué, ma reine
Ce soir j'embrasserais ton dos
Elle double à droite et je freine...
Refrain :
Après j'entre dans la lumière
La lumière du jour
Et je suis l'eau, l'air et la pierre
Avec toi pour toujours...
Enchaîne un solo de guitare
Je crie, effrayé, des insultes
Derrière un camion et ses phares
Le Diable est là dans le tumulte
Fracas d'acier, je vois mon sang
Gicler sur le tableau de bord
Je pense à toi et aux enfants
J' hurle : "Je t'aime" encore, encore...
|
||||
5. |
5. A Table
02:13
|
|||
Un peu de coke et de coca
Pose de coq si délicat
Bony Menteur d’appas se pare
Tue sa pudeur et dit “Bonsoir”
Mais cris, haut le coeur et stupeur
De tous les téléspectateurs
Car en direct à la télé
La Star austère à dégueulé
Des massacres, des tas de morts
Des simulacres de remords
Toutes ces merd’s ont imploser
Dans une gerbe colorée
Ruiné, furieux, le directeur
S’empare d’un marteau piqueur
D’un masque en cuir, d’un chapelet
Et crucifie sa vache à lait
Les caméras, les projos tremblent
Et choient sur le décor qui flambe
Les voisins étant marchand d’huile
Le feu se répand dans la ville
Dans la panique un pompier meurt
Un lapin niqu’ le directeur
Chez l’Oncle Sam deux tours s’affalent
Et c’est la troisièm’ guerr’ mondiale
Devant, son assiette, apeuré
La bouche pleine de purée
Il fixe son père tremblant
Qui assèche un litre de blanc
La daronne au regard si bête
Fait des ronds avec sa fourchette
“Nénène arrête de mâcher
C’est l’heure des actualités”
Refrain :
Tout ça, Tout ça
Ça devait arriver
A taaaaaable !
On r’gard’ pas la télé !... (Bis)
|
||||
6. |
6. Revolver Puissant
03:21
|
|||
Avant il y avait la corde
Simple et solide au nœud coulant
Ou le large fleuve accueillant
Sous le grand pont de la concorde
Avant il y avait l’absinthe
La bonne fée verte enivrante
Muse de Verlaine riante
Du défunt dont elle est enceinte
Loin des suicides surannés
Nous pénétrons dans les années
Du kamikaze adolescent
Dieu est un revolver puissant !
Avant il y avait le Jazz
Ricard, Martini ou Madère
Tuant à petit feu nos pères
Dans la fumée de leurs Gauloises
Avant il y avait le Rock
L.S.D., Coca ou héro
Changeant un zéro en Néro
En un palace sa bicoque
Loin des suicides surannés
Nous pénétrons dans les années
Du kamikaze adolescent
Dieu est un revolver puissant !
Avant il y avait le gaz
L’arsenic, l’électrocution
Le saut ou l’exsanguination
Les moroses chansons hongroises
Avant il y avait la bouffe
Si chère à Marco Ferreri
Mourir avec son égérie
Étouffé le nez dans sa touffe
Loin des suicides surannés
Nous pénétrons dans les années
Du kamikaze adolescent
Dieu est un revolver puissant !
|
||||
7. |
7. Partir Ces Hommes
02:49
|
|||
C’est un navire dans la marge
Qui quitte le port de Bruxelles
Une coquille de noix au large
Qui porte une tour de Babel
Ils rêvaient d’horizon, d’espace
Et de quitter enfin la ronde
Depuis la fonte de ces glaces
Qui ont emporté le vieux monde
Si tu vois partir ces hommes…
C’est un beau bateau pas bateau
Rempli d’utopie et d’humains
Au loin derrière eux : un tombeau
Un livre d’histoire sans fin
Si tu vois partir ces hommes…
C’est un château fort, bateau-phare
Mais déjà tes yeux dénaturent
Tu ne crois voir qu’un nénuphar
Et ta morgue tue l’aventure…
Si tu vois partir ces hommes…
|
||||
8. |
8. Paradoxal
02:44
|
|||
Ayant appris avec chagrin
Le nombre de soldats tués
Le président pleur' ce matin
Sur chacune des vies gâchées
Mais dit toujours que c'est très bien
De faire la guerre là-bas
Le président républicain
Crie : "continuons le combat !"
Refrain :
Paradoxal et enfantin
Le président pour résumer
Pleure la veuve et l'orphelin
Juste après les avoir violés... (Bis)
Il pleure aux infos ce matin
La mouise qui s’étend encore
"Ça pourrait être moi demain
Ce mendiant qui gèle dehors"
Il y a de plus en plus de gens
Mangeant qu'un radis à midi
Mais donnons plutôt de l'argent
Aux boites qui font du profit
Alors le peuple apitoyé
Écrase une larme et éteint
L'ordi, la radio, la télé
Et se couche tôt car demain
Au lieu de tout déboulonner
Faire chavirer la galère
Le peuple s'en ira voter
Fier d'être républicain, fier !
Paradoxal et enfantin
Tout le monde pour résumer
Pleure la veuve et l'orphelin
Juste après les avoir violés...
|
||||
9. |
9. Tape Sur Les Nerfs
02:38
|
|||
Il était une fois
Un tout tout petit pois
Dans la tête d’un homme
Pas plus haut que trent’ pommes
Qui s’agite et balance
Comm’ dans un vieux flipper
Et les piétons lui lance :
« Hé vieux con tu fais peur ! »
Tape tape sur les nerfs
Mais c’est un visionnaire
Tape tape sur les nerfs
Mais c’est un visionnaire
C’est un fou à béret
1942
Qui hurle sans arrêt :
« Au feu ! Au feu ! Au feu ! »
Tous les jours c’est pareil
A chaque réverbère
Sous la lune, au soleil
Hurle à mort un grand père
Un soir, ivres et fâchés
On a crevé ses yeux
Il fallait arracher
La langue au maudit vieux
« Va falloir lui couper ! »
Pense tout le village
Pour reposer en paix
Entre résidents sages
«Au feu ! Au feu !» Et puis
Plus un son, plus un bruit
Perdu sa vie, ses mots
P’tit vieux dans caniveau
Et depuis qu’il l’a ferme
Les flammes sans arrêt
Brûlent toutes les fermes
Brûlent toutes forêts
|
||||
10. |
10. Enfance Enfer
02:36
|
|||
A Hubert-Félix Thiéfaine
Poussée d’hormones
Mythe fondateur
Dieu fanfaronne
Avec des fleurs
C’est un beau bouquet de glaïeul
« On s’fait l’amour ou bien la gueule ? »
Moi dans son ventre
J’l’ entends promettre
Et j’ me concentre
Pour disparaître
Mais près d’un bouquet de glaïeul
Elle enfante comme on dégueule
Enfance enfer sang sur pizza
Ha ha ha ha !
Enfance enfer sang sur pizza
Ha ha ha ha !
Coucou le globe
Belle infirmière
Et on m’englobe
Dans la serpillière
Puis comme on offre des glaïeuls
On me fout des poings dans la gueule
Dans les années
Récrée A2
C’est : « bonne acné
Et meilleurs bleus ! »
Je deviens fou, j’ bouffe des glaïeuls
Et j’ donn’ mon steak à l’épagneul
Pour s’en sortir
Faut pas rentrer
J’quitt’ le navire
Pour me montrer
Sur scène on me lanc’ des glaïeuls
On me cris : « Bis ! » ou on m’engueule
Ce sont des marches
Pas un pont d’or
Mais bon ça marche
Et je m’en sors
J’oublie mon enfance glaïeul
Pourtant je fais toujours la gueule
Enfance enfer sang sur pizza
Allo alligator bobo
Si je Thiéfainise tout ça
C’est parce qu’il était placebo
|
||||
11. |
11. On Ricane
02:43
|
|||
Des fois on s’immol’ par le feu
Pour changer ce monde mauvais
Mais on ne récolte que jeux
De mots, satire et quolibets
Alors du Super justicier
On jett’ l’idéal et la cape
On se lève d’un autre pied
On change de cap !
Et on ricane
On ricane, on ricane
Sur la misère on fait des vannes
On ricane
Et on ricane
On ricane, on ricane
On se métamorphose en âne
On ricane
Comme un grain de riz dans l’évier
On patauge tous dans l’immonde
C’est à qui fera le premier
Canular sur la fin du monde
Et on ricane
On ricane, on ricane
Sur la misère on fait des vannes
On ricane
Et on ricane
On ricane, on ricane
On se métamorphose en âne
On ricane
Et tous on rue dans les brocards
On se drogue aux blagues et aux piques
La terre explosera hilare
D’la force de frappe à comique !
Et on ricane
On ricane, on ricane
Sur la misère on fait des vannes
On ricane
Et on ricane
On ricane, on ricane
On se métamorphose en âne
On ricane
|
||||
12. |
12. Gaetan
05:21
|
|||
Cet homme sur la photo qui serre la main à une danseuse folklorique comme pour démontrer au peuple qu’il est en accord avec leurs rites.
Cet homme qui sourit tellement bien qu’il ne s’agit même plus d’être lucide pour s’apercevoir qu’il se moque de nous.
Cet homme à la noble étiquette et au blason d’argent, qui en haut de l’estrade applaudit la pauvreté d’esprit et les traditions débiles des simples gens.
Cet homme c’est MOI !...
Mais la politique n’est qu’un leurre
Une couverture, un apparat
Je me cache derrière ce joli masque de menteur
Car ma fonction première est beaucoup plus noble, plus digne, plus vertueuse…
Pour tuer le temps
Pour tuer les heures
Je suis Serial Killer
Pas un de ces bricoleurs
Qui tuent sans bonheur
Et qui pourrissent le milieu
Je ne suis ni violeur
Ni cambrioleur
J’ai la vocation
Je m’suis fait un nom
Pour tuer le temps
Pour tuer les heures
Je suis Serial Killer
Comme je m’appelle Gaëtan
On dit : « Bob l’étrangleur »
Les journaleux, eux, m’ont surnommé :
« L’éventreur de mémés »
Alors que je n’ai jamais éventré personne…
Ou alors y a longtemps
Ou bien j’ai oublié
Ou elles sentaient pas bon…
Par contre c’est vrai…
J’dois l’avouer
J’ai mon éthique :
Je ne fais que dans l’antique
Rapport à mon enfance…
Pour tuer le temps
Pour tuer les heures
Je suis Serial Killer
Mon enfance ?...
Ha ha ha ha…
Vous vous imaginez que je vais, là, déballer toute ma vie
Mon mystère
Sur votre table basse
Alors que déjà six charlatans s’y sont cassés les dents…
Ha ha ha ha ha…
Bon d’accord.
Quand j’avais entre 5 et 15 ans
Je passais quasiment tous mes dimanches en compagnie d’une longue table, d’un gigot et d’une famille assommante.
C’était des repas qui duraient des heures
Des jours
Des mois
Des années
Des éternités…
C’était horrible…
Je vous jure que je n’invente rien.
Je vous jure qu’il y avait un nombre incalculable de plats qui me passaient devant le nez.
Et quand tout était fini…
Quand le dernier de mes oncles finissait son dernier digestif…
Quand je pensais pouvoir m’évader enfin…
Enfin jouer dans ma chambre
Enfin regarder la télé
Enfin lire une BD
Enfin m’ennuyer comme je le désirais…
Il y avait toujours une vieille tante ou une Grand-mère pour dire :
« Et si on faisait une petite promenade pour digérer ?... »
Et c’était des promenades lentes
Désolantes
Horripilantes
EMMERDANTES !
Si au moins j’avais eu le droit de courir, lancer des pierres ou sauter dans les flaques
Mais non
C’était l’éternel refrain de la mort :
Mais ne cours pas, on a le temps
Profite un peu du paysage
Dis moi plutôt mon p’tit Gaëtan
Si à l’école tu es bien sage ?...
Aujourd’hui
A chaque fois que je vois une vieille
Je lui fais payer ces maudites promenades…
A l’heure de « Honk Kong Foufou »
« Waldo Kitty » ou les « Muppets »
Venaient s’échouer sur moi l’haleine fétide des trouble-fêtes
« Et si on faisait une petite promenade pour digérer ?... »
Hein salope ?...
Tu veux digérer ?...
Et bien prend ça maintenant
Et je l’étrangle
En lui criant :
Mais ne cours pas, on a le temps
Profite un peu du paysage
Dis moi plutôt mon p’tit Gaëtan
Si à l’école tu es bien sage ?...
A cause de vous
Et comme ces fous :
Patrice Allègre
Marcel Barbeault
Emile Louis
Marcel Petiot
Francis Heaulmes
Gilles de Raie
Thierry Paulin
Joseph Vacher
Pierre Chanal
Albert DeSalvo
Guy Georges
Laurent Romechko
Leatherface
Hannibal Lecter
John Wayne Gacy
Jeffrey Dahmer
Pour tuer le temps
Pour tuer les heures
Je suis Serial Killer
Serial Killer
|
Eric Mie France
Depuis 30 ans, Éric MIE, comédien et chansonnier, tourne dans toute la France et particulièrement dans le grand Est, des spectacles de chansons et d’humour en duo (Lobo & Mie), en quatuor (Les Lapins Noirs), au théâtre (Cie Nihilo Nihil, Les Crieurs de Nuit etc.) ou en solo. Poète infatigable, il écrit pour lui et pour d’autres des chansons où se mêlent tendresse et impertinence. ... more
Streaming and Download help
If you like Eric Mie, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp